Je reviens après deux mois d’absence. La vie de retraité n’est pas, pour ce qui me concerne, un long fleuve tranquille !
J’ai d’abord préparé le départ en retraite de mon épouse. Ne vous méprenez pas : elle est assez grande pour préparer sa retraite elle-même. J’ai eu cet honneur de la précéder dans cet état, il y a un peu plus de six ans maintenant. Si j’en ai profité pour découvrir les joies des charges domestiques, j’ai aussi pris quelques habitudes bien confortables. L’arrivée de madame comme résidente à plein temps dans notre appartement risquait de modifier mes repères. Il fallait m’y préparer.
Cela était simple. Mais le nœud de la question était ailleurs. Mon épouse a eu la chance de terminer sa carrière en faisant aboutir un projet d’envergure nationale qu’elle portait depuis longtemps. Course d’obstacles en tous genres ; course contre la montre surtout. Résultat : une réussite totale, sa hiérarchie ayant joué le jeu parfaitement. Des pots de départ un peu partout, avec du monde, du beau et du haut placé. J’ai assuré une logistique de soutien, discrète et sans doute efficace.
Il y avait un risque : qu’elle joue les prolongations. Alors j’ai pris les grands moyens. Nous sommes partis en croisière rapidement après son dernier jour de travail. Nous avons vogué de Marseille au Havre par Gibraltar avec escales et excursions dans les terres d’Espagne et du Portugal. Rien de tel pour réussir un passage et nous sommes enchantés de cette expérience. J’aurais bien aimé poster au moins un billet pendant ce voyage. Mais sincèrement, je n’avais pas la tête à ça ; de plus les liaisons Internet par satellite sont hasardeuses et chères. Après un essai peu concluant, j’ai rangé mon micro.
Pour être tout à fait honnête, je dois aussi avouer que j’ai mis le paquet pour terminer mon dernier roman. Il est parti chez quelques éditeurs. Je ne compte plus mes tentatives. Mes relecteurs non plus du reste ! Qu’ils soient remerciés pour leur patience et leur disponibilité ! Éric-Emmanuel Schmitt qui partageait notre croisière en invité d’honneur m’a conseillé la patience. Le problème, sans vouloir le suivre sur ses traces de forçat de l’écriture, et si je compte bien, c’est qu’il a dix ans de moins que moi et qu’il écrit depuis 25 ans, ! Mais il a tout à fait raison : je vais tenter la patience !
Je ne vous en dis pas plus aujourd’hui sur ce livre. Lecteur fidèle de ce blog, vous serez bien évidemment tenus au courant.
Voilà, j’ai repris contact.
Ménagez-vous, et à bientôt.
Daniel DUBOIS
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