Tout au long de mon existence, que de vœux j’ai formulés ! En début d’année, mais aussi à l’occasion de fêtes, d’anniversaires ou de démarches personnelles ; mariage, naissance, nouveau travail, voyage… Autrefois, ces démarches étaient appelées des bénédictions. Littéralement, une béné-diction signifie « dire du bien ». Ainsi, chaque fois que nous souhaitons quelque chose de bon, nous exprimons une bénédiction !

Les bénédictions, et leurs opposées, les malédictions, faisaient partie des rituels d’alliance. À une époque où les tribus, les clans ne pouvaient survivre sans ces unions qui faisaient la force, les alliances étaient nécessaires. Les bénédictions étaient des promesses que le suzerain faisait à son vassal et qu’il honorait en récompense de sa fidélité. Les malédictions annonçaient ce qui lui arriverait en cas de trahison.

Dans la religion juive, Dieu fait alliance avec son peuple, et ses deux grandes bénédictions sont la loi et la terre promise. L’essentiel pour qu’un peuple puisse naître et survivre. Et on connaît l’importance qu’elles ont encore toutes les deux.

Nos souhaits de bonheur, dans notre civilisation occidentale, s’enracinent ici. Le cynisme ambiant va plutôt insister sur l’aspect superficiel, convenu, répétitif de ces rituels. Il n’empêche. De très nombreuses personnes se mettent en contact à l’occasion de la nouvelle année pour des vœux. Des vœux simples de bonheur, de bonne santé, de paix. Toutes ces retrouvailles me touchent. Tantôt, c’est l’occasion d’apprendre de bonnes nouvelles : une naissance lointaine, un travail, une entreprise ou une association « qui démarre bien », une expédition. Tantôt, c’est l’occasion d’apprendre une épreuve, une grave maladie, un accident, un décès parfois quand l’annonce funèbre parue dans le journal local a tenu lieu de faire-part… Comme si, à l’occasion d’un rituel calendaire, toute la vie se concentrait dans ces rencontres. Mystères et profondeurs d’humanité.

À ceux qu’on connaît bien, on s’aventure à formuler des vœux plus personnels, des solutions heureuses à telle situation délicate ou un développement harmonieux à tel projet précis. Certains qui n’osent pas, par pudeur généralement, aborder ces questions en temps normal, se jettent à l’eau pour l’occasion. Souhaiter du bien peut nous faire du bien aussi. Il paraît que ceux qui sont compatissants, attentifs au bien de leurs proches vivent plus longtemps et en meilleure santé. Cela ne m’étonne pas.

Et puis, à tous ceux qu’on ne connaît pas, pour certains pays en guerre, pour certaines institutions malmenées, pour certaines communautés en souffrance, on se surprend aussi à souhaiter si ce n’est du bon, au moins que le désespoir se change en espérance.

C’est donc tout naturellement que je formule pour vous qui me lisez, des vœux de bonheur, de paix et de sagesse. Si votre santé est problématique, qu’elle vous laisse la liberté de communiquer sereinement avec vos proches. Et que mes modestes réflexions auxquelles vous êtes fidèles, vous apportent quelques étincelles de joie.

Daniel DUBOIS   

PS : Mon blog évolue… J’explique pourquoi et comment dans la page Bienvenue.

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